Bernard Lyot (1897-1952)

Biographie de Bernard Lyot

BERNARD LYOT

Fils de chirurgien, Bernard Lyot perd son père à l’âge de sept ans.

Il étudie pour devenir ingénieur.

Diplômé de l’École supérieure d’électricité, en 1917, il obtient un poste à l’École polytechnique, comme assistant du physicien Alfred Pérot.

Probablement grâce à ce dernier, Lyot obtient une place à l’Observatoire de Meudon, en 1920, auquel il sera rattaché jusqu’à la fin de sa vie.

Lyot passe sa vie à étudier des phénomènes optiques extrêmement difficiles à détecter.

Très habile à fabriquer des instruments, il conçoit, très tôt dans sa carrière, des appareils qui ne subiront que très peu de modifications ultérieures.

Par exemple, en 1923, il élabore le principe du polarimètre photo-électrique qu’il peut réaliser, en 1950, grâce à l’arrivée des multiplicateurs d’électrons.

L’étude de la polarisation de la lumière

L’étude de la polarisation de la lumière des astres préoccupera Lyot toute sa vie.

Sa thèse de doctorat, qu’il complète en 1929, traite de la polarisation de la lumière réfléchie par les surfaces des planètes, qui permet d’en déterminer leur structure.

Il prédit d’ailleurs que Mars est sujette à de gigantesques tempêtes de sable ; celles-ci seront observées par les sondes spatiales des années 1970.

Pour mesurer la polarisation de la lumière de la couronne solaire, Lyot invente un instrument qui produit une éclipse artificielle.

Il se sert d’un masque qui bloque et rejette la lumière du disque solaire hors du télescope.

L’instrument d’observation

Ainsi Lyot crée un instrument qui permet l’observation de la couronne solaire, en dehors des périodes très courtes d’éclipse totale ; il faut

  • un objectif de télescope exempt de bulles internes
  • d’égratignures superficielles,
  • une surface optique d’une propreté impeccable pour éviter toute diffusion.

Il essaie son instrument au Pic-du-Midi, dans les Pyrénées, pendant l’été de 1930.

L’année suivante, Lyot réussit à obtenir la première photographie de la couronne interne du Soleil, prise hors d’une éclipse ; il effectue ensuite des observations spectroscopiques de la couronne dans le proche infrarouge, où il découvre plusieurs nouvelles raies spectrales.

Pour observer sélectivement dans les principales raies coronnales, Lyot développe un filtre à bande passante spectrale très étroite ; ce filtre est constitué d’une superposition de cristaux biréfringents, comme

  • la calcite
  • le quartz,
  • filtres polaroïdes.

Le décès

BERNARD LYOT2

Aujourd’hui, on produit des filtres Lyot très polyvalents dont la bande passante sélective peut être déplacée sur un domaine spectral de plusieurs centaines de nanomètres.

À l’aide de son filtre et du coronographe, Lyot réussit à obtenir, en 1939, un enregistrement cinématographique des mouvements spectaculaires des protubérances solaires.

Le décès de Lyot survient tragiquement en Égypte, lors de son retour d’une expédition d’éclipse du Soleil, à Khartoum, au Soudan.

La date et les circonstances de sa mort ne sont pas très claires ; la version officielle est qu’il fut victime d’un infarctus au Caire, le 2 avril 1952.

source http://clubastronomie.free.fr/accueil.html 

 

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