Les outils de la science du Pic en 2010
Télescope Bernard Lyot : Le grand télescope de 2m du Pic du Midi est entré dans l’ère de l’observation professionnelle depuis 2009.
Quand on parle d’observation astronomique, l’imaginaire collectif conçoit traditionnellement un astronome chenu, l’oeil collé à l’oculaire de son instrument, prenant des notes et dessins sur un calepin de laboratoire.
L’observation astronomique contemporaine pourrait difficilement être plus éloignée de cet imaginaire tenace.
Point d’observation occulaire, point même d’astronomes dans les observatoires, mais plutôt une organisation professionnelle où efficacité sur le ciel est le maître mot.
Les grands observatoires modernes fonctionnent comme des prestataires de services scientifiques dont le cahier des charges suit des standards équivalents aux normes ISO.
Au Télescope Bernard Lyot cette exigence se décline sur trois plans :
Qualité de l’instrumentation : Narval, un spectropolarimètre de classe mondiale.
Un instrument, c’est d’abord un projet scientifique.
Narval explore pour la première fois en astrophysique les champs magnétiques faibles dans les étoiles et leur influence sur la naissance, la vie et la mort des étoiles.
Cette niche unique dans le monde donne au TBL une visibilité internationale dont peu de télescopes de la classe des 2m peut se prétendre.
Qualité des outils techniques :
- Les observations de service exigent une batterie d’outils techniques permettant de choisir les programmes au pied levé tout au long des nuits d’observation.
Le télescope doit fonctionner sans panne :
- l’équipe du TBL avec l’aide financière de l’INSU-CNRS et de l’OMP-UPS a réalisé
- une série de Jouvences lourdes
- changement de la motorisation et automates numériques sur la coupole et le télescope
- changement de la centrale de froid
- changement de la centrale
- hydraulique
- aluminure périodique du miroir
- jouvence des infrastructures réseau et informatique, mise en place de procédures qualité.
Création des instruments skyprobe mesurant l’atténuation du ciel dans la direction d’observation et DIMM, mesurant le seeing.
Le DIMM sur la plateforme environnementale
Qualité de la gestion des programmes :
le mode service est une évolution forte du mode de fonctionnement exigeant la mise en place d’une batterie d’outils informatiques de gestion scientifique.
Un semestre d’observation est complètement pris en charge de la demande de temps par les équipes d’astronomes français, européens et internationaux jusqu’au stockage des données dans les bases de données de portée internationale, en passant par les observations elles-mêmes.
Cette gestion est faite par une batterie d’outils informatiques spécialement conçues par l’équipe informatique du TBL.
Enfin, les observations de services demande la mise sur pied d’une équipe scientifique spécialisée, préparant les nuits, effectuant les observations et contrôlant la qualité des données en regard des contraintes scientifiques exprimées par les astronomes.
Illustration de l’interface dédiée à la préparation des observations.
Cette évolution est rendue possible par la mobilisation de l’équipe du TBL formée
- Philippe Ambert (informaticien)
- Marie-Pierre Arberet (secrétaire)
- Yves Argentin (pilote télescope mécanicien)
- Jean-Marc Arrotis (pilote télescope, électricien)
- Michel Aurière (équipe scientifique)
- Rémi Cabanac (équipe scientifique)
- Eric Chéreau (pilote télescope mécanicien)
- Christian Décha (pilote télescope, électricien)
- Cyril Delaigue (informaticien)
- Francis Lacassagne (coordination logistique et technique)
- Laurent Guesdon (assistant de nuit électronicien)
- Jean-Marie Lavie-Cambot (assistant de nuit électronicien)
- Didier Laurent-Burguière (assistant de nuit électronicien)
- Gil Malbreil (assistant de nuit électronicien)
- Philippe Mathias (équipe scientifique)
- Christophe Montheil (instrumentation)
- Jean-Pierre Ponnau (pilote télescope, électricien)
- Pascal Payssan (pilote télescope cryogéniste)
- toute l’équipe des observateurs de services
- le soutien permanent de l’équipe de la plateforme scientifique (au nombre desquels René Dorignac et Philippe Beau ont réalisé de nombreuses pièces).
Qu’ils soient tous remerciés de leur excellent travail !
http://wwwtbl.bagn.obs-mip.fr/TblDoc/Documentation/Aluminure/docu_aluminure.mpg